Historique

10décembre

Mamirolle est une commune française située dans la région de Bourgogne-Franche-Comté, dans le département du Doubs.

Toponymie

1120 MAMIROLIS
1150 MIMIROLES
1267 MEMIROULES
1289 MEMIROUELLES
1289 MIMEROLLES
1316 MEMEREULES
1350 MEMIRUELLES
1399 MIMIRELES
1480 MIMIREULLES
1547 MAMIROLLE
1731 MAMYROLE
1750 MAMIROLLE

Histoire

Toutes les informations relatives à l’histoire du village et à ces divers monuments sont extraites du livre intitulé Mamirolle et son histoire, écrit par Jean DUQUET et publié aux Editions Folklore Comtois en 2016.

Le peuplement de Mamirolle semble très ancien : des vestiges de civilisation ancienne ont été décelés en plusieurs endroits du territoire dont des tumulus datant de 700 ans avant JC et de nombreux silex découverts durant l’hiver 1983-1984 à la faveur de labours profonds ; une vaste butte, le tumulus "du champ du chêne", a fait l’objet de fouilles effectuées en 1979 et reprises en 1987 : elles ont révélé la présence de ruines d’un établissement gallo-romain de 400 m² environ. De même, un site gallo-romain de nature incertaine a été mis en évidence au lieu-dit "A Traîne-Cul". L’absence de documents nous laisse dans l’ignorance pour le premier millénaire.

Par contre, l’histoire du village, pour la période féodale, est mieux connue :

1120 : une mention fait état de l’église du lieu et de l’abbaye Saint-Paul de Besançon.

1264 : le seigneur de Montfaucon échange une maison qu’il possédait à Etalans contre une propriété à Mamirolle.

1289 : Jean de Montbéliard reçoit des dîmes sur Avoudrey, Mamirolle et Naisey en échange de rentes équivalentes sur la saulnerie de Salins.

Mamirolle n’a pas pu échapper aux méfaits de la guerre de 10 ans : en 1637, les habitants ont eu à héberger une compagnie de chevaliers de Moyrand.

1650 : Étiennette de Menoux, dite "Dame de Mamirolle", autorise les manants à cuire le pain mais également la construction d’un moulin et d’une huilerie à proximité de l’église.

1669 : le seigneur de Montfaucon est toujours le seul haut justicier sur le territoire de Mamirolle.

1727 : le marquis de Monnier possède trois granges.

1744 : 27 habitants du bourg se portent volontaires pour défendre l’Alsace menacée et s’engagent dans la milice.

L’ancien château de Mamirolle, construit au lieu-dit "La corvée" n’a pas laissé de vestiges ; par contre, au centre du village, il existe un bâtiment ayant l’aspect d’un manoir et qui a appartenu aux familles Menoux puis Monnier ; vendu en 1789, il fut racheté par la famille du Général Donzelot en 1804.

À la Révolution, Mamirolle était inclus dans le district de Besançon ; au début du XIXe siècle, la commune faisait partie de l’arrondissement de Baume-les-Dames et c’est en 1819 qu’elle intégra le canton de Besançon-Sud.

1822 : la route de Besançon à Pontarlier passant par la Bâtière et Saône est jalonnée d’auberges ; en effet, cet itinéraire est pratiqué chaque jour par la dépêche : un relais de poste est installé au lieu-dit "A Vessoncle". Le développement de la circulation nécessite la construction d’une nouvelle route en 1865, la RD 2 Besançon-Morteau (aujourd’hui RN 57) financée par la perception d’un péage au profit du Département : ce poste routier contrôlait un trafic de l’ordre de 102 colliers par jour.

1884 : c’est le 16 août 1884 que le train inaugural de la ligne PLM Besançon-Le Locle (en Suisse) faisait son entrée en gare de Mamirolle.

Mamirolle a eu à subir plusieurs sinistres dus au feu : tout d’abord en 1706, où une grande partie du village fut détruite puis à nouveau en 1825 où l’incendie ravagea 17 maisons ; en 1893, un incendie criminel détruisit toute la partie Est du village.

Dès 1873, l’hospice rural créé par le Sénateur Monnot-Arbilleur et géré par une communauté religieuse, reçoit les commis de fermes, abandonnés du fait de leur grand âge.

En 1882 est construit le bureau de poste avec le local de pesée.

En 1888, Mamirolle est retenu pour recevoir une École Nationale d’Industrie Laitière grâce à l’appui de Jules Viette, Député du Doubs et Ministre de l’Agriculture. L’Ecole s’installe dans un ancien relais de poste inoccupé depuis la mise en service du chemin de fer.

Histoire religieuse

1120 : la cure de Mamirolle appartient à l’abbaye Saint-Paul (décret du Pape Calixte II) ; un seigneur de Chalezeule possède un droit de patronage sur les cures de Gennes et de Mamirolle.

1636 : construction d’une chapelle.

1717 : construction de l’église en lieu et place de la chapelle ; la toiture recouverte d’ancelles est rénovée en 1737 avec pose de tuiles.

1766 : décision de reconstruire l’église qui menace ruine : les travaux sont achevés en 1775 et la première messe sera dite le 24 décembre 1775.

1803 : le presbytère classé bien national est vendu en l’an XI de la République.

1804 : les communes de Le Gratteris et de La Chevillotte sont annexées à la paroisse de Mamirolle.

1823 : l’architecte Vieille dresse les plans de sa reconstruction.

1841 : l’architecte Picheaux procède à la pose d’une couverture en zinc sur le clocher, où une seconde cloche est installée en 1852.

1984–85 : la toiture de l’église est rénovée.

L’Oratoire de la Vierge Noire

« À la gloire de la Vierge Marie dont la statue apportée d’Einsiedlen par J.B. Isabey en 1779 fut merveilleusement préservée des flammes dans l’incendie de son oratoire le 19 juin 1893 et transférée le 8 juillet 1894 dans cette chapelle élevée par la piété des fidèles ».

Un Mamirollais, Jean-Baptiste Isabey, en 1779, était allé à pied en pèlerinage à Einsiedlen pour prier Notre Dame des Ermites comme le font à cette époque beaucoup de Francs-Comtois. Il en rapporta dans une hotte cette imposante statue de la Madone. Il l’installa dans un petit oratoire en limite de sa propriété le long de la route de Besançon qui passe par Saône. Les voyageurs sont donc invités à faire une prière en passant.

Le lundi 19 juin 1893, un habitant de Saône qui va au travail à Fallerans, constate un début d’incendie à l’entrée d’une grange et il donne l’alerte. Comme du pétrole a été répandu par une main criminelle, le feu prend aussitôt de l’extension. La bise souffle, la sécheresse est là depuis deux mois, les pompiers de Mamirolle, Saône, Naisey, Nancray et de l’Hôpital du Grosbois ont beaucoup de difficultés pour maîtriser le feu, le village n’a pas d’eau en réserve. Cinq maisons sont la proie des flammes et quatre autres perdent leur toiture. Au milieu de ce gigantesque incendie se dresse l’oratoire de la Madone qui s’embrase également…… mais la statue en bois est épargnée. Une carte postale du début du vingtième siècle a immortalisé l’événement.

© Copyright auteur(s) de Wikipédia - Source : article Mamirolle sur Wikipédia - Cet article est sous CC-BY-SA

Historique